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jeudi 5 décembre 2013

Psycho killer - Anonyme

Par l'auteur du Livre sans nomSonatine, 2013, 20€

Ancien agent spécial devenu inutile car alcoolique, Munson est envoyé sur les lieux d'un massacre par son ancien patron, officieusement (oups y'a anguille sous roche). Il est accompagné d'un ponte de son département, Milena Fonseca. Un tueur masqué a crête rouge bute des hommes à tour de bras (et de façon trash) dans une petite ville paumée mais remarquable, B Movie Hell. Ça commence bien. 
Mais Munson à des capacités que n'ont plus les agents d'aujourd'hui...

Première lecture :
Thriller lu d'une traite, en 2 heures. Bien mené, intrigue attirante (dont grande part dans un bordel). Persos masculins tordus... Un bon film de série B (hahaha, croyez que c'est voulu ?) Et puis... 

Seconde lecture
Et puis je me suis réveillée à 2h du matin avec une idée gravée en tête : qu'est-ce que c'est que ce truc misogyne à souhait ?

1. Pourquoi Psycho Killer ? S'il fallait garder un titre anglophone, le titre original, Red Mowhawk, correspond bien mieux à l'histoire (et à la couverture :D)


ATTENTION SPOILER !


2. LES PERSONNAGES FÉMININS : AAAAAAAAAAAAAARGH ! Bourrés de clichés :(

Milena, la femme "forte' : puissante, férue d'arts martiaux, révèle vite son côté gnangnan lors de ses appels téléphoniques. Se laisse avoir par un malade alors qu'elle a été prévenue et qu'elle est censée être le cerveau de l'équipe. Et quand elle devient intéressante, est égorgée comme un porc. Voyez l'analogie ??
Bébé, la "pute innocente" : aime le rose, est fan de Dirty Dancing (puis de Coyote girls). En rentrant chez elle sera probablement dégoûtée des mecs, et redeviendra donc la fille parfaite (comme si elle avait toujours 5 ans : elle va adorer sa chambre) conforme à l'idée que son père garde d'elle.
Jasmine, la "pute folle" : elle ne prend de l'importance que dans les 3 dernières pages, quand elle se barre avec le 'héros' (parce qu'elle est magnifique et folle). C'est la minorité ethnique ?

EN BREF : Quelle image de la femme a l’auteur en général ? Ça fait peur... Une patriote intouchable, une pute docile et une "vierge" innocente, elles sont toutes caricaturales et ont des rôles de mise en valeur des 'héros'. 
L'auteur a visiblement voulu en faire un film de série B, mais celui des mauvais temps pour la femme : elle est gentille, ou elle meurt.


mercredi 13 novembre 2013

Maître de la matière - Andreas Eschbach

 L'Atalante, 2013, 25€

Un garçon et une fille se rencontrent au fil de leurs vies, à chaque fois comme poussés par leur destin.

Le garçon s'intéresse au futur.

La fille s'intéresse au passé.

Pourtant leurs intérêts vont se rejoindre.

Hiroshi, fils d'un blanchisseuse japonaise et d'un américain inconnu, bricole une poupée cassée dans sa chambre. Il réussit à la réparer et la rend à sa propriétaire. Passionné par les robots, il souhaite effacer la pauvreté de la planète. Il étudiera au MIT à Boston. Il tend vers le génie et ses capacités sont bientôt remarquées et mises à profit, d'un pays à l'autre. Les micros, puis nanorobots seront l’œuvre de sa vie. Qui est guidée par un fil rouge : Charlotte.

Charlotte, depuis toute petite, est passionnée par les objets du passé. Elle y perçoit tout ce qu'ont vécu leurs propriétaires. Elle devient naturellement paléoanthropologue, persuadée que les hommes vivaient sur Terre il y a bien plus longtemps que ce que nos manuels le disent. Sa vie la mènera aux 4 coins du globe, à suivre des amis ou des amants, à retrouver Hiroshi. Jusqu'à l'île du Diable, qui abrite bien pire que l'ange déchu... Ou bien plus ! L'avenir ? ou le passé ?

Un roman de 638 pages lues d'une traite (ne faites pas comme moi). Je ne dirais pas mieux que la quatrième de couverture : "Thriller économique et écologique, confrontation entre l’humanisme et l’évolution technologique, recours au fantastique spéculatif, voyages et archéologie, Maître de la matière reprend avec bonheur les grands thèmes d’Andreas Eschbach, dans la lignée de Jésus vidéo et d’En panne sèche."
Une histoire ni trépidante (si, parfois) ni légère (parfois aussi), mais parfaitement addictive !  
Heureuse découverte.

Coup de coeur